première histoire page 20

Arthur, s’adressant à la Dame : je vous félicite pour cette brillante idée, nager en nous tirant aurait été beaucoup plus long, les courants auraient pu nous porter loin de l’île. Nous voilà dans cette île qui pourvoira à nos besoins le temps de préparer notre longue traversée Tous les cinq tirent la yole haut sur la grève et commencent à découvrir l’île et leurs nouvelles ressources. Leur premier repas sur place, des fruits cueillis dans les premiers arbres et les crustacés, pris au matin sur l’autre île, au feu de bois . Ensuite chacun se met au travail pour préparer le retour au royaume de Bretagne. Philippe se met en quête de bois pour faire mature et rames. Bertrand se fait guider jusqu’à des arbres aux très grandes feuilles, qui découpées en lanières puis tissées feront une voile rudimentaire. Il cueille aussi des plantes médicinales. Frédérick chasse tout animal que l’on peut conserver par fumage et construit un fumoir sommaire dans une cavité aménagée avec de la glaise.

 Arthur observe les astres et les vents pour tracer une route propice peu dangereuse en automne et travaille avec Philippe sur l’accastillage. Il se donne une semaine pour repartir, le temps d’avoir une embarcation navigante, des provisions d’eau, fruits et gibiers pour la traversée
Ils s’acquittent de leur tâches rapidement : la yole est matée, les oiseaux s’accumulent dans le fumoir improvisé, douze paniers fabriqués sont remplis de fruits juteux et sucrés. Bertrand, comme dans sa jeunesse à l’abbaye a pris la meilleure glaise pour faire de grande cruches Vingt sont allées au feu et seize en sont ressorties intactes, une cruche d’eau par jour pour eux cinq assez pour un automne, de quoi boire pendant une traversée pas trop longue. Le septième jour, un chemin est dégagée pour la yole qui est prête et tout est à bord pour le voyage. Chacun se repose pour un départ à l’aube le lendemain, Philippe flâne en pensant aux fiers destriers livrés à eux mêmes sur l’autre île, il trouve des traces faites par des chèvres et un vieux morceau de clôture, l’île était donc habitée.

Frédérick s’entraîne à l’arc sur longues distances.

Arthur espère qu’ils n’auront pas d’ennui lors de la traversée, la yole est trop petite.

Bertrand relit des passages en grec des dialogues de Platon, qu’il avait recopié dont des chapitres sur le courage, le beau, le bon, pense à la très belle femme aux pouvoirs étranges qui les accompagne et à l’Adversaire qui tire les ficelles dans l’ombre, qui est-il que veut-il ?

Chapitrage

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