Arthur planifie le départ, inclut la perte du matériel nautique, content d’avoir cette corde. Philippe réfléchi au transport des chevaux.
Philippe : Les chevaux, incapables de régurgiter, ne doivent absolument pas boire l’eau de mer. Ils nagent bien mais tournent difficilement
Ils peuvent nous suivre mais pour une longue traversée, au minimum il faudrait leur maintenir la tête dans la barque, pour éviter le pire.
On peut rembourrer l’arête du plat-bord avec nos couvertures pour le confort des chevaux. Arthur : Il faudra faire attention à l’équilibre.
Chavirer nous fait risquer de tout perdre. Nous arrimerons les armures, armes, provisions au fond de la yole ainsi que des pierres plates.
Philippe : Nager quatre lieues serait un exploit pour nos chevaux, comme pour nous. Il faut s’assurer que l’île voisine soit accueillante. Dans le cas contraire, on peut les laisser ici, à l’abri, où le risque le plus important est un manque d’exercice, et revenir avec un navire si possible avant le début du printemps pour éviter que nos fiers destriers se goinfrent de jeunes herbes et soient atteint de fourbure.
Bertrand : Je vais préparer des herbes pour les soigner, des feuilles séchées de bouleau, ou de cassis ou groseille, ou du gaillet gratteron.
Chacun se prépare et Bertrand continue les soins des plaies et bosses récoltées par ses camarades lors des combats et s’adresse à la Dame :
Je suis heureux de votre guérison stupéfiante. Je pratique la chirurgie depuis longtemps malgré l’église car «Ecclesia abhorret a sanguine»
J’exerce sur le champs de bataille, les flèches sont souvent difficiles à retirer, surtout celles de Frédérick et leur évulsion de vos bras n’aurait pas été une partie de plaisir, ni pour vous, ni pour moi. L’Ordre a la médecine en haute estime, abhorre les métiers du sang. Pratiquant la médecine comme la chirurgie et le port de l’épée, mon ordre me priva de ma fonction de diacre. Depuis je suis le précepteur et la caution morale des trois jeunes chevaliers qui m’accompagnent. J’ai largement l’âge d’être leur père et c’est en fils qu’ils m’ont suivi.
Cette quête, caprice du destin : un messager trempé comme une soupe me fit recopier d’urgence une lettre mouillée avant qu’elle ne s’efface.
Y étaient relaté les informations qui nous ont permis d’arriver avant l’inquisition. C’est la peur pour sa vie, qui a fait venir ce messager. Je ne sais pas qui est le maître de ce messager, mais il en avait peur comme du diable, je suis loin d’être sûr qu’il soit encore en vie.
Le soleil se lève, elle se met en route. Arthur lui confie un petit tonnelet vide fermé pour faciliter la flottaison et réduire la fatigue.
Elle longe la falaise, accompagné de Frédérick, surveillant les navires, à l’affût d’activité, descend dans une crevasse, franchi la grève à quatre pattes, fait signe que tout va bien et s’immerge en silence. Elle marche trois encablures au fond avant de grandir jambes et tronc.
La tête hors de l’eau entre deux vagues, le courant dans son dos, elle marche vite vers l’île, s’agrandit un peu plus quand c’est nécessaire.
A marée basse, elle ralentit, aperçoit une forme très effilée, un grand requin bleu qui semble l’observer de loin après avoir avalé un thon.
Elle reste sous la surface pour mieux l’observer, s’approche en continuant sa route. Il est accompagné de deux petits poissons rayés de noir
Il est curieux et s’approche, elle l’accueille d’une caresse sur le nez et continue sa route. Il la suit quelques temps puis s’en va au loin.
Après deux heures et une lieue, le fond étant trop bas, plus de six toises, elle reprend une taille normale, nage, encombrée par le tonnelet.
Six heures de nage et une lieue parcourue lui permettent de pousser au fond par intermittence et d’aller plus vite. Elle aborde enfin l’île