première histoire page 11

Philippe, dans sa course, traverse le tunnel et la salle oblongue et se retrouve nez à nez avec un groupe de piquiers qui descend l’escalier. Vingt quatre soldats et un officier, tous aux couleurs de l’inquisition. Ils se répartissent dans la salle, l’officier s’exprime avec force. « Au nom du Pape Benoît XIII, ce lieu et les objets qui s’y trouvent sont confisqués au bénéfice de l’église, les hommes arrêtés pour hérésie. »

La Dame agresse sans succès les ombres qui cernent Arthur, ses dagues passant au travers. Arthur attaque les ombres, ôtant des petits morceaux. Il commence à piger leur manière d’esquiver ses coups. Bertrand, exalté par ses adversaires, se bat comme un beau diable, les raccourcissant.

Frédérick ramasse l’arc et la flèche qu’il a laissé tomber plus tôt. Les piquiers investissent le couloir et font irruption dans la salle. Deux ombres, celle qui a fait fuir Philippe, et une de celles qui se collettent Arthur, foncent au plafond et réapparaissent vite à l’entrée.

L’officier répète sa phrase. Arthur le connaît de de vue, fils d’un maître d’arme, qui a fait son chemin au service des forces de l’église.

Les deux ombres tapies à l’entrée, prennent par surprise les deux derniers piquiers et rentrent dans leur têtes. Philippe s’enfuit à nouveau

Avec un seul adversaire, Arthur taille son ombre en pièces, la termine et vient en aide à Bertrand qui, seul a déjà bien entamé les siennes. A eux deux, ils finissent leur derniers opposants. L’officier n’a pas pris la mesure des adversaires surnaturels. Arthur tente de négocier. Les deux derniers piquiers reculent, foncent en avant, embrochent chacun trois de leur camarades, lâchent leur pique et attrapent une autre.

Frédérick, le regard mauvais, décoche deux flèches, visant Arthur, qui pare la première de son épée, Bertrand dévie la seconde avec son écu.

Les deux piquiers possédés reculent à nouveau, et partent vers l’avant, embrochant deux soldats chacun, puis ramassent à nouveau une arme. Le livre se ferme, s’ouvre à une autre page et un chant lugubre se fait entendre. Un léger rond de fumée horizontale part du livre, s’étend.

Arthur et Bertrand font face cote à cote, cherchant à faire le tri dans leurs adversaires : ami, soldats, ennemis, monstres. La Dame attend.

Les premiers piquiers blessés rendent leur dernier souffle au moment ou un arc ténu de fumée noire passe au dessus d’eux. Ils se réveillent.

Le chant s’intensifie. Les piquiers morts se relèvent, là deux brochettes de trois, les deux derniers s’équipant des armes qui les ont tués.

Le chant funèbre est très fort dans la salle ronde, il faut crier pour se faire entendre.

Arthur : NEUTRALISE LE LIVRE OU NOUS SOMMES PERDUS

La Dame se précipite sur le lutrin et ferme le grimoire avec difficulté malgré sa force peu commune. Le chant cesse, l’arc de fumée recule.

Frédérick tire deux flèches vers la Dame. Bertrand saute et en intercepte une avec son écu puis roule à terre. L’autre flèche atteint le cou.

Elle tient bon, ignore la flèche qui a transpercé son cou, sa gorge, est fiché dans le livre. Son sang coule le long de la flèche, la ronge.

Philippe dans son coin, voit la fumée refluer, les cadavres de chauve-souris cesser de s’agiter. Les géants noirs desséchés ne bougent plus.

Arthur s’avance pour porter secours aux piquiers, l’officier s’interpose d’un air menaçant. Bertrand se relève. Les piquiers morts attaquent

Le livre fume au contact du sang.

Chapitrage

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